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Premier achat immobilier : les pièges à éviter

7 mars 2025
un couple d'heureux propriétaires

Tout comme une vente immobilière, se lancer dans l’acquisition de son premier bien immobilier est une étape majeure dans une vie. Entre excitation et appréhension, ce parcours peut sembler complexe pour les non-initiés. Chaque année en France, des milliers de primo-accédants se lancent dans cette aventure, parfois sans être suffisamment préparés. Les conséquences peuvent être lourdes : surcoûts imprévus, mauvaises surprises après l’achat, ou regrets face à un choix précipité. Pour vous aider à franchir cette étape sereinement, Office Immobilier vous présente les six erreurs les plus fréquentes à éviter absolument lors de votre premier achat immobilier.

1. Ne pas avoir réuni et mis à jours tous les documents nécessaires 

La constitution d’un dossier solide est la première étape cruciale de tout achat immobilier. Nombreux sont les primo-accédants qui sous-estiment cette phase administrative. Pourtant, dans un marché où la concurrence est forte, présenter un dossier incomplet peut vous faire perdre l’opportunité d’acquérir le bien convoité. Les documents indispensables incluent : vos trois derniers bulletins de salaire, avis d’imposition, relevés bancaires, attestation d’emploi, et pièce d’identité. Depuis 2023, les banques sont également particulièrement attentives à l’historique de vos comptes et à votre taux d’endettement. Il ne doit pas dépasser 35%. Pensez également à mettre à jour votre situation professionnelle et familiale. Tout changement peut impacter votre capacité d’emprunt.

2. Ne faire qu’une seule visite à une heure non adaptée 

L’enthousiasme peut parfois nous faire précipiter nos décisions. Pourtant, visiter un bien une seule fois, et qui plus est à une heure peu judicieuse, constitue une erreur majeure. Un appartement peut paraître lumineux un après-midi ensoleillé, mais que devient-il à 18h en hiver ? Le quartier calme le dimanche peut s’avérer bruyant en semaine. Les statistiques montrent que 27% des acheteurs regrettent de ne pas avoir visité leur bien à différents moments de la journée. Depuis 2024, de plus en plus d’agences proposent des visites virtuelles complémentaires. Cependant, rien ne remplace l’expérience réelle. Privilégiez au moins deux visites : une première pour avoir une impression générale, et une seconde plus technique, idéalement accompagné d’un proche au regard objectif ou même d’un professionnel.

3. Négocier (ou pas) le prix du bien que vous convoitez 

La négociation du prix représente souvent un défi pour les primo-accédants. Certains n’osent pas négocier par crainte de perdre le bien, tandis que d’autres appliquent des baisses irréalistes qui bloquent toute discussion. En effet, dans le contexte actuel, une marge de négociation existe presque toujours. Les statistiques de 2024 indiquent qu’en moyenne, les transactions se concluent à 4-7% en dessous du prix affiché. Ainsi, pour négocier efficacement, appuyez-vous sur des éléments concrets : les travaux à prévoir, les défauts identifiés lors des visites, le prix au m² dans le quartier… De plus, des outils de comparaison disponibles sur internet vous permettront également d’affiner votre argumentaire. Mais faites attention toutefois à ne pas être trop gourmand sur les biens correctement évalués, dans des secteurs ou des quartiers qui sont très demandés.

4. Passer par un particulier pour essayer de payer moins cher ?

L’achat direct entre particuliers peut sembler économique au premier abord. Pourtant, cette approche comporte des risques non négligeables pour un premier achat. Si vous économisez les frais d’agence (généralement 3 à 5% du prix), vous vous privez aussi de la sécurité juridique et technique qu’offre un professionnel. Les dernières études montrent que 32% des litiges immobiliers concernent des transactions entre particuliers, contre seulement 8% pour les ventes via agence. Les agents immobiliers vous assurent d’un prix au plus juste, vérifient la conformité des documents, s’assurent de l’absence de vices cachés et sécurisent la transaction. Depuis 2023, leur responsabilité est d’ailleurs renforcée par la loi ALUR. Pour les primo-accédants, un suivi professionnel représente une sécurité non négligeable. Si votre budget est limité, privilégiez les agences à honoraires réduits.

5. Ne pas négocier le taux ou son prêt immobilier

Dans le contexte actuel de remontée des taux d’intérêt, ne pas négocier son prêt immobilier peut coûter plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du crédit. Pourtant, 41% des primo-accédants se contentent de la première offre de leur banque habituelle. La comparaison est essentielle : les écarts entre établissements peuvent atteindre jusqu’à 0,4% en 2024, ce qui représente une différence considérable sur un prêt de 25 ans. Au-delà du taux nominal, examinez l’assurance emprunteur (désormais facilement résiliable à tout moment), les frais de dossier et les conditions de remboursement anticipé. Les courtiers en crédit immobilier peuvent vous aider dans cette démarche, avec des honoraires souvent compensés par les économies réalisées. Enfin, la dernière tendance consiste à mettre les banques en concurrence via des plateformes numériques comparatives.

6. Ne pas revisiter le bien avant l’acte de vente 

La période entre le compromis et l’acte authentique peut s’étendre sur plusieurs mois. Pendant ce temps, l’état du bien peut évoluer, parfois défavorablement. Ainsi, négliger de revisiter le logement avant la signature définitive est une erreur que commettent environ 25% des primo-accédants. Cette ultime visite, désormais reconnue comme un droit par la jurisprudence récente, permet de vérifier que le bien est conforme à ce que vous avez acheté : absence de dégradations nouvelles, réalisation des travaux convenus par le vendeur, et présence de tous les équipements mentionnés dans le compromis. Depuis 2024, les notaires recommandent systématiquement cette visite préalable et peuvent même conditionner la signature à sa réalisation. Enfin, prenez le temps de vérifier le fonctionnement des équipements (chauffage, électricité, plomberie) et de relever les compteurs.

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